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Inauguration du Stade de Genève.
28 juin 1930: Madame Hentsch coupe le ruban à l'occasion de l'inauguration du Stade des Charmilles. © Editions Slatkine 2015
Leonard et Gustave Hentsch et Bénédict, au centre. © Editions Slatkine 2015
Années 1900, l'équipe du Servette. Le gardien (assis sur la pelouse) est Gustave Hentsch. © Editions Slatkine 2015
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Famille Hentsch

A l’image de plusieurs grandes familles de banquiers genevois, la famille Hentsch a marqué de son empreinte l’histoire de Genève. Une chronologie intimement mêlée à celle de la ville dont elle a façonné en partie le visage financier et dont elle modèle aujourd’hui le profil urbain. Le don à la Ville de Genève du Parc Gustave & Léonard Hentsch en est le plus bel exemple.

Une dynastie de banquiers

Originaire de Basse-Lusace, une région historique située entre la Pologne et l’Allemagne d’aujourd’hui, la famille Hentsch a donné à Genève une dynastie de banquiers dont le premier, Henri Hentsch (1761-1835), fonde en 1796 la première banque du nom. Particulièrement prospère – ne comptait-il pas comme clients Napoléon et Madame de Staël ? –, il lègue à ses fils un établissement florissant. Ceux-ci, tout comme les générations suivantes, développeront avec succès son activité financière. Ils prendront aussi une part active à l’essor de la révolution industrielle en soutenant en particulier le développement du chemin de fer suisse.

Gustave Hentsch, un sportif et un philanthrope

Tenant de la cinquième génération, Gustave Hentsch (1880-1962) est banquier comme ses aïeux mais aussi passionné de football. Il occupe en effet, dès 1900, le poste de gardien et endosse le rôle de capitaine du Servette FC, remportant avec le club plusieurs trophées dont ses premiers titres. Instigateur de la construction du Stade des Charmilles, Gustave Hentsch n’a jamais cessé de soutenir son club et la pratique du sport à Genève. En 1943, il crée dans ce but la Fondation Hippomène avec comme objectif de favoriser et de développer les activités sportives dans le canton.

Léonard Hentsch, le continuateur

Léonard Hentsch (1918-1993), fils de Gustave, poursuit l’œuvre de son père. Non seulement à la tête de la banque, mais également au sein du Servette FC et de la Fondation Hippomène. Bénéficiant d’une période économique favorable, celui-ci développe les activités de la banque familiale en devenant notamment pionnier de la diffusion des fonds de placement en Suisse. Sous sa présidence, la Fondation s’interroge avec le président du Servette FC, Carlo Lavizarri, sur l’avenir de l’infrastructure du Stade des Charmilles qui n’est plus adaptée aux standards exigés et dont la remise à niveau n’est pas possible sur son emplacement actuel jugé trop restreint. Le projet d’un nouveau stade sur les terrains d’entraînement du Servette FC à Balexert est cependant refusé par l’Etat en 1981 malgré le soutien de l’UEFA qui souhaitait se joindre à l’aventure et qui finira par s’installer à Nyon.

Bénédict Hentsch, du Stade des Charmilles au parc public

C’est sous la présidence de Bénédict Hentsch (1948-) qu’une solution sera trouvée. La Ville de Genève accepte en 1997 la proposition de la Fondation de réaliser un nouveau stade à l’emplacement des anciens abattoirs de la Praille. En contrepartie, et sans avantages financiers, la Fondation Hippomène s’engage à démolir, assainir et réaménager le Stade des Charmilles à ses frais en parc et en faire don à la Ville. Fin 2003, les premières bases sont posées. Douze ans plus tard, lors de son inauguration le 28 juin 2015, Bénédict Hentsch l’offre en donation à la Ville de Genève.

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Bénédict Hentsch lors de la Conférence de Presse du 23 juin 2015. © Marcus Veith
Bénédict Hentsch devant la maquette du parc. © Marcus Veith
Bénédict Hentsch. © Keystone